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L’avis du producteur
Vous êtes nombreux·ses à vous questionner sur les dangers et contre-indications de la spiruline. Il est de mon devoir de rappeler que je n’ai aucune légitimité, en tant que producteur, à répondre aux questions relatives à la santé. C’est pourquoi, Il est vivement conseillé de demander l’avis d’un professionnel. Cependant, j’ai fait mes propres recherches sur le sujet en m’assurant bien que chaque point soit validé par une institution compétente et reconnue. Bonne lecture !
Est-ce qu’il y a un danger à prendre de la spiruline ?
La spiruline, une micro-algue souvent consommée comme complément alimentaire pour ses bienfaits nutritionnels, est généralement bien tolérée. Ainsi, elle ne représente, à priori, aucun danger pour la plupart des personnes lorsqu’elle est consommée en quantités modérées et issue d’une source de qualité contrôlée.
Quelles sont les contre-indications de la spiruline ?
La spiruline présente des contre-indications pour certaines personnes, basées sur des recommandations d’autorités comme l’Anses ou des sources médicales. Voici les principales contre-indications identifiées :
Contre-indications reconnues de la spiruline
Phénylcétonurie (PCU)
La spiruline contient de la phénylalanine, un acide aminé que les personnes atteintes de phénylcétonurie ne peuvent pas métaboliser.
Sa consommation représente un danger et peut donc provoquer une accumulation toxique dans le sang et le cerveau, comme le rappelle l’Anses ↗️
Hémochromatose (Excès de fer)
La forme du fer contenu dans la spiruline est hautement assimilable par notre organisme et la présence de la vitamine B9 (acide folique) participe à l’amélioration de la ferritine dans le sang. Ces caractéristiques font de la spiruline un aliment contre-indiqué pour les personnes présentant des teneurs en fer élevées ou porteuses de l’hémochromatose, selon la Fédération des Spiruliniers de France ↗️
La spiruline contient en moyenne 48,8 mg de fer pour 100 g de spiruline sèche. Avec une cuillère à café de spiruline, cet apport couvre déjà 10 % des apports quotidiens de référence.
Maladies auto-immunes et interactions médicamenteuses
En raison de ses propriétés immunostimulantes, la spiruline peut activer la production de cytokines et d’anticorps, selon l’Anses.
Cette stimulation, bénéfique pour la plupart des consommateurs, peut déséquilibrer un système immunitaire déjà hyperactif dans le cas de maladies auto-immunes (sclérose en plaques, lupus, polyarthrite rhumatoïde…).
Des travaux comme ceux de Belay A., Journal of Applied Phycology et Karkos PD et al., Evidence-Based Complementary and Alternative Medicine (2011) confirment cet effet.
De plus, son effet immunostimulant peut contrebalancer les traitements immunosuppresseurs.
Insuffisance rénale
La spiruline est très riche en protéines et minéraux, ce qui peut surcharger les reins chez les personnes souffrant d’insuffisance rénale (Hépatite; Cirrhose; etc).
Il est vivement recommandé d’éviter ou de limiter la supplémentation sans avis médical.
Maladies du foie ou des muscles
Des effets rares d’atteintes hépatiques ou musculaires ont été signalés après ingestion de spirulines contaminées par des microcystines, selon l’Anses.
Ces contaminations proviennent de cultures mal contrôlées, d’où l’importance de choisir une spiruline analysée et traçable, comme ici à la ferme Spirales de Lux.
Terrain allergique ou allergies spécifiques
Des cas isolés de réactions allergiques (urticaire, asthme, éruptions cutanées) ont été observés chez des personnes sensibles aux algues ou cyanobactéries.
Les personnes à terrain allergique connu doivent être prudent.
Hyperuricémie / goutte
Selon le Service Public d’Information en Santé ↗️, Les personnes sujettes à la goutte (hyperuricémie), aux calculs urinaires, ou celles qui ont un taux sanguin d’acide urique élevé doivent utiliser la spiruline avec prudence. En effet, sa teneur naturelle en acides nucléiques (ADN, ARN) ou purines, qui sont des précurseurs de l’acide urique — la substance responsable des crises de goutte lorsqu’elle s’accumule dans le sang. Chez les personnes sujettes à la goutte, cet acide urique s’accumule et cristallise dans les articulations, provoquant l’inflammation caractéristique.
La spiruline contient environ 4 à 7 % d’acides nucléiques (source : Belay A., Journal of Applied Phycology).
Grossesse et allaitement (pas de contre-indications liées à la spiruline)
La spiruline n’est pas formellement contre-indiquée, mais il faut :
- Choisir une spiruline certifiée sans métaux lourds
- Eviter l’auto-supplémentation à haute dose
→ Avis médical conseillé.
Anticoagulants et Vitamine k
La vitamine k coagule le sang, elle est donc susceptible d’interférer avec les traitements anticoagulants → Avis médical conseillé.
La spiruline contient environ 25 à 28 microgrammes (μg) de vitamine K par 100 grammes, ce qui représente environ 21 % des apports quotidiens recommandés.
Ces interactions sont documentées par l’Anses.
Bêta-carotène, Vitamine A, Cancers et Fumeurs
Pour les autorités chargées de la sécurité alimentaire, la spiruline, si elle est de bonne qualité, ne pose pas de problème jusqu’à la dose de 5 à 6 grammes par jour. Néanmoins, à cette dose, sa richesse en bêta-carotène expose à un léger surdosage de ce nutriment par rapport aux recommandations nutritionnelles. Cet excès d’apport expose à un surdosage en vitamine A et, selon plusieurs études observationnelles dont l’étude française SU.VI.MAX, à un léger surrisque de cancer, en particulier de cancers de la peau et du poumon (chez les fumeurs).
SPIS (Service Public d’Information en Santé)
Effets indésirables possibles (rares)
- Troubles digestifs légers (constipation, diarrhée)
- Mal de crâne
- Crise de goutte
- Allergies (cas isolés)
Les effets indésirables suivants sont généralement liés à une dose trop élevée ou à une spiruline de mauvaise qualité.
Qualité et traçabilité
Il est extrêment important de choisir une spiruline de haute qualité car elle vous garanti l’absence de métaux lourds et de microcystines.
Une bonne traçabilité vous apportera une transparence totale sur le produit (origine, certifications, production, etc).
Conseils d’utilisation pour une consommation sécurisée
- Débuter progressivement (ex : 0,5–1 g/j), puis monter à 3-5 g/j (si tolérance et sans contre-indication).
- Bien s’hydrater.
- Prendre de préférence avec un repas ou un jus, éviter de la jumeler immédiatement avec du café/thé qui pourrait perturber l’absorption du fer.
- Choisir une spiruline traçable, bio, séchée à froid, testée pour les métaux lourds et les toxines.
- En cas de doute ou si vous faites partie des profils à risque, consulter un professionnel de santé avant de commencer.
Sources
ANSES (Agence Nationale de Sécurité Alimentaire)
- Bulletin des vigilances de L’ANSES (février 2018)
- Avis relatif aux risques liés à la consommation de compléments alimentaires contenant de la spiruline
SPIS (Service Public d’Information en Santé)
Fédération des Spiruliniers de France. Site officiel
Dictionnaire Vidal. Complément alimentaire: spiruline